Les immatriculations de la belle époque

 

À partir de 1901

Le découpage administratif :

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Extrait de la circulaire du 6 mai 1905

Le 16 septembre 1901 débute le premier système d'immatriculation français. La gestion de ce système est effectuée par le service des Mines, à la réception du véhicule. Ce service est réparti dans quinze régions administratives (cartes) appelées arrondissements minéralogiques, celui de Marseille incluant dans les premières années les 3 régions d'Afrique du nord (Algérie, Maroc et Tunisie) ainsi que Monaco.

Une des obligations du service des Mines, outre l'affectation de l'immatriculation des véhicules, est de s'assurer que ceux-ci ne dépassent pas les 30 km/h, sinon une butée sera posée pour limiter sa vitesse.

 

Les origines

Tout commence en 1900 lorsque les promeneurs du parc de la tête d'Or à Lyon se plaignent d'être empoussiérés par les automobilistes qui circulent dans les allées. Un système est alors mis en place qui oblige les propriétaires d'automobiles à apposer un numéro bien visible à l'arrière de leur véhicule. Ce numéro permet de repérer les automobilistes qui rouleraient trop vite et soulèveraient ainsi trop de poussière. À la sortie du parc, les automobilistes respectueux rendent ce numéro pour qu'il puisse ensuite être utilisé par un autre chauffeur.

À partir du 31 juillet 1900, tous les propriétaires de voitures domiciliés à Lyon reçoivent un numéro personnel. Les touristes ou les véhicules en transit reçoivent, en entrant dans la ville, un numéro provisoire, qu'ils rendent en sortant à l'octroi de Lyon. Il faut savoir qu'à l'époque la traversée de Lyon était quasiment le seul itinéraire possible pour une voiture. De ce fait la mesure est jugée très impopulaire mais son boycott reste très difficile à mettre en œuvre pour ses détracteurs !

Un décret du 10 septembre 1901 étend ce système à l'ensemble du territoire français. En 1902, l'Italie, puis la Belgique suivent l'exemple de la France. Ce fut ensuite le tour de l'Angleterre et de l'Allemagne.

Ce décret impose pour les véhicules dépassant la vitesse de 30 km/h un numéro apposé à l'avant et à l'arrière du véhicule.

Ce numéro doit être lisible de jour comme de nuit. Malgré cela, certains automobilistes récalcitrants huilaient sans modération la plaque arrière et, grâce à la poussière qui venait se coller sur la plaque ainsi huilée, celle-ci devenait illisible.

Avant la publication du décret ci-dessus, un décret du 10 mars 1899 obligeait les propriétaires de véhicules à se faire enregistrer à la Préfecture du département en précisant le véhicule, son numéro de châssis et bien sûr le nom du propriétaire.